Par Daniel MARTY
Introduction
Un son nous paraîtra d'autant plus aigu que sa fréquence est plus élevée, ce qui a conduit à mesurer la hauteur des sons par leur fréquence. L'impression sonore proprement dite ne commence que vers 16Hz et n'atteint un caractère musical que vers 40Hz. Les fréquences audibles, en limite supérieure, sont de l'ordre de 20.000Hz dans l'enfance et diminuent rapidement avec l'âge et peuvent tomber à moins de 12.000Hz. La plus petite différence relative de fréquence Δf/f , seuil différentiel de fréquence perceptible entre deux sons successifs, qui est à peu près constant entre 500 et 4.000 Hz (Δf/f = 0,002 à 0,003), augmente notablement quand on s'écarte de ce domaine. On aura Δf/f = 0,006 à 100Hz et Δf/f = 0,008 à 10.000Hz. La différence de timbre de deux sons musicaux s'explique par le fait que ces sons ne sont pas simples, c'est à dire qu'ils ne correspondent pas à des vibrations sinusoïdales mais contiennent des harmoniques superposés au son fondamental. Pour analyser un son complexe on enregistre la courbe de vibration et on en fait l'analyse harmonique. Hormis le son d'un diapason, il est très rare de rencontrer un son vraiment simple. La décomposition d'un son périodique en série de Fourier correspond à une réalité pour l'oreille, celle-ci étant capable de percevoir les sons simples harmoniques qui composent le son complexe.