Présentation de l'harmonica
Petit historique :
Ce qu'en dit le (solfège pour les nuls) « dans la famille des « sans famille » : l'harmonica.
L'histoire de l'harmonica reste floue. C'est sans doute en Allemagne qu'il voit le jour dans les années 1820 avant d'être envoyé aux States ou il deviendra rapidement l'instrument qui accompagnera les longs voyages. L'image d’Epinal du farwest lui colle aujourd'hui encore à la peau. Le répertoire classique l'ignore à peu près totalement. Heureusement que la country et le jazz continuent de l'utiliser habilement. John Lee Williamson (1914/1948). Albert RAISNER (1922 / 2010) et Stevie WONDER (né en 1950) ont tenté de le populariser en Occident ».
En 1821, un jeune homme nommé Christophe Friedrich Ludwig BUSHMANN va avoir l'idée de mettre 21 lamelles espacées d'un demi ton chacune sur un sommier en bois. Cet instrument chromatique, il va l'appeler : AURA.
En 1826, un Tchèque, RICHTER va avoir l'idée de mettre deux lamelles dans le même trou et donc de réduire la taille de l'instrument. Il va adopter la gamme diatonique plutôt que la chromatique et sera à l'origine d'une disposition particulière des notes que l'on appelle l'accordage RICHTER Il baptisera son invention le Mundharmonica (orgue de bouche).
MESSNER, un horloger de TROSSINGEN en Allemagne va fabriquer l'instrument en s'associant à Mathias HOHNER qui usine des capots métalliques. En 1856, Hohner va lancer la fabrication industrielle. La famille HOHNER envoie cet instrument en Amérique à un cousin et c'est un succès immédiat. Très bon marché il devient l'instrument des bluesmen noirs très pauvres. Il est adopté par les musiciens blancs de country et se retrouve tout naturellement dans les premiers orchestres de rock.
En franchissant l'atlantique, le Mundharmonica va devenir l'harmonica, mais d'autres noms plus ou moins corrects sont aussi utilisés et notamment celui de French Harp ou harp, nom qui a subsisté jusqu'à nos jours. Quant à l'harmonica chromatique tel que nous le connaissons, c'est en 1920 que naquit le premier modèle. Types, modèles, utilisations et artistes dédiés le diatonique et l'accordage RICHTER harmonica Diatonique « système Richter » « type piccolo » « orchestre », etc.
L'accordage Richter privilégie l'existence de l'accord majeur de la tonalité (ici un diato en DO) on a donc tout le long DO MI SOL, mais aussi SOL SI RE et RE FA LA. Une seule gamme diatonique en DO est possible à partir du 7ème trou. Cela permet de jouer une mélodie simple tout en s'accompagnant de l'accord principal. Il manque beaucoup de notes, mais les bluesman ont inventé la manière de les réaliser en « tirant » sur les lames. C'est ce que l'on appelle faire des « altérations ». En anglais faire des overbends : over draws et overblows.
Le Echo
Il existe aussi des harmonicas diatoniques avec accordage normal. Ils sont droits, cintrés, doubles et permettent de jouer du folklore. Certains ont des lames doublées et légèrement décalées ; ce sont les « échos » « trémolos... » modèles droits ou cintrés. Il manque aussi des notes, mais on ne peut guère altérer. Il faut jouer des mélodies simples du folklore par exemple.
(Hohner + Adler ,Suzuki , Seydel söhne …) c'est l'instrument le plus complet et qui permet de jouer tous les styles de musique. Il existe en 10, 12, 16 trous (ou divisions) et même des 14 trous, le HOHNER Meisterklasse.
(hohner ,suzuki ,swan ) elle existe en 29 et 39 trous. On n'y fait que souffler. Cet instrument joue le rôle de la contrebasse dans un orchestre.
Le chord
(hohner ,suzuki 48) Aussi appelé « polyphonia » Il reproduit les accords principaux préformés (comme sur la main gauche de l'accordéon) qui circulent de quinte en quinte en majeur et mineur, les accords de 7ème sont aspirés et il comporte quelques accords de quinte augmentée et de 7ème diminuée.
Le vineta
C'est la version light du chord. Il ne comprend que les trois accords centraux du chord: soufflés : FA DO SOL et aspirés DO7 SOL7 RE7. Il permet d'accompagner beaucoup de morceaux populaires en DO, car s'ajoute à l'accord sa fondamentale à l'octave inférieure. Il permet notamment l'accompagnement de la valse sans nécessiter un bassiste.
La glissade
Elle incorpore les altérations sans choix possible et permet les montées et descentes chromatiques dissonantes très présentes dans les morceaux Klezmer et russes pratiquées au Bayan par exemple, les Singles de suzuki SS 37 et AS 37 soprano et alto, ils sont construits comme le clavier du piano. Leur son profond et leur expression les incorporent aux orchestres, mais leur construction les prive de la vélocité des chromatiques.